
Romains 6 : 7 : « Car celui qui est mort est libre du péché ».
Marc 8 : 31-33 : « Alors, il commença à leur apprendre qu'il fallait que le Fils de l'homme souffrît beaucoup, qu'il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu'il fût mis à mort, et qu'il ressuscitât trois jours après. Il leur disait ces choses ouvertement. Et Pierre, l'ayant pris à part, se mit à le reprendre. Mais Jésus, se retournant et regardant ses disciples, réprimanda Pierre, et dit : Arrière de moi, Satan ! Car tu ne conçois pas les choses de Dieu, tu n'as que des pensées humaines ».
Jean 12 : 23-24 : « Jésus leur répondit : L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruits ».
La manière dont certains parlent aujourd'hui de la victoire ne ressemble pas à la manière dont Jésus aborde ce sujet. Chaque fois qu'il parle de gloire, il parle aussi de la mort. Jésus ne parle pas de la victoire ou de la gloire sans parler de la mort. C'est ainsi que dans Jean 12 : 23-24, il montre clairement que le fait de porter du fruit, autrement dit la victoire du blé, passe par la mort.
Bon nombre de chrétiens ou de serviteurs de Dieu veulent connaître le succès et la gloire. Pour avoir la réelle victoire, il n'y a qu'un seul chemin : la mort. Vous devez absolument passer par la mort pour obtenir la victoire et la gloire. Pour qu'un croyant lié par les pratiques de ses ancêtres ou autre, puisse obtenir une réelle délivrance, il doit passer par la mort. Sinon, sa délivrance ne sera que partielle, éphémère. Pour vivre une vie de sanctification, il faut aussi passer par la mort.
Pierre voulait que Jésus manifeste sa gloire sans passer par la mort (Marc 8 : 32-33). Pierre pensait malheureusement comme beaucoup parmi nous. La réponse de Jésus a été cinglante : « arrière de moi, Satan, car tu ne conçois pas les choses de Dieu, tu n'as que des pensées humaines » Telle est la réaction de Jésus vis-à-vis de tous ceux qui refusent la mort avant la gloire et la victoire.
Poursuivant au verset 34, Jésus appelle la foule à comprendre ce qu'est le renoncement à soi : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive ».
1- « Le moi », le premier obstacle à une vie de victoire
Marc 8 : 35-37 : « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme ? Que donnerait un homme en échange de son âme ? » : Pour Jésus, le premier obstacle dans la vie d'un chrétien, c'est lui-même. Bon nombre de chrétiens ont du mal à s'épanouir parce qu'ils pensent que c'est leur famille, leurs proches, le diable, les circonstances et parfois leur église, qui constituent un obstacle.
Pour trouver solution à votre problème, regardez à vous-même d'abord car le plus grand obstacle dans votre vie vient de votre « moi ». Votre « moi » est la racine de votre problème car il résiste à Jésus. Roi dans votre vie depuis votre tendre enfance, votre « moi » se sent menacé quand Jésus vient dans votre vie. Les démons profitent de votre « moi » pour collaborer avec lui et résister au nom de Jésus. C'est ce « moi » qui vous empêche de répondre à l'appel du Seigneur, de sortir de la foule et de faire la volonté de Dieu. Ce qui fera que vous ne suiviez pas Jésus comme il se doit, c'est votre « moi ». Aucune prière de délivrance ne peut surmonter le « moi ». Et c'est lui le véritable ennemi du chrétien. C'est pour cela que le Seigneur dit que celui qui veut le suivre doit donc renoncer à son « moi ».
2- Mais qu'est-ce que le « moi » ?
Le « moi », c'est la personnalité, c'est ce qui fait l'identité d'une personne. Le « moi » fait tourner votre vie autour de vous et vous met au centre de tout. C'est par exemple le « moi » qui mène des couples chrétiens au divorce, qui veut attirer l'attention sur lui, qui se frustre lorsqu'il n'est pas remercié pour un service rendu, qui vit selon ses principes, qui refuse d'accorder son pardon à autrui, qui cherche toujours à avoir le dernier mot, à avoir raison, etc. Le « moi », est l'obstacle numéro un de votre vie, bien avant le diable, les démons, les sorciers et les ennemis. Le « moi » est la pensée normale de la foule. Le vrai disciple de Christ met ce dernier au centre de sa vie. Vous ne pouvez suivre Jésus avec le « moi ». Celui qui est libéré du « moi » est prêt pour la victoire totale.
3- Des exemples d'agissement du « moi » dans la Bible
Dans la parole de Dieu, certaines personnes ont manqué le but de Dieu dans leur vie à cause du « moi », mais d'autres ont triomphé du « moi » pour marcher selon Dieu.
Actes 8 : 23 : « Car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l'iniquité » (version Louis Segond) ou « Car, à ce que je vois, tu es rempli d'amertume et de méchanceté et tu en récolteras les fruits amers : tu es enlisé dans le mal et ligoté par le péché » (Version Parole Vivante) ou « Je vois, en effet, que tu es plein d'un mal amer et que tu es prisonnier du péché ». (version Français courant)
À la lecture de ce texte, on ne peut pas imaginer que celui dont il est question ici était croyant. Pourtant si ! Lisons l'histoire de Simon.
Actes 8 : 9-24 : « Il y avait auparavant dans la ville un homme nommé Simon, qui, se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait l'étonnement du peuple de la Samarie. Tous, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, l'écoutaient attentivement, et disaient : celui–ci est la puissance de Dieu, celle qui s'appelle la grande. Ils l'écoutaient attentivement, parce qu'il les avait longtemps étonnés par ses actes de magie. Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et du nom de Jésus–Christ, hommes et femmes se firent baptiser. Simon lui–même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s'opéraient.
Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux–ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent le Saint–Esprit. Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint–Esprit. Lorsque Simon vit que le Saint–Esprit était donné par l'imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l'argent en disant : accordez moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j'imposerai les mains reçoive le Saint–Esprit. Mais Pierre lui dit: Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent! Il n'y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n'est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s'il est possible; car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l'iniquité. Simon répondit : Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, afin qu'il ne m'arrive rien de ce que vous avez dit ».
À lire ce passage, on voit qu'il est donc possible de croire, d'être baptisé, de s'attacher aux hommes de Dieu, mais d'être prisonnier du péché. Simon, avant de devenir croyant, avait des ambitions, des intérêts. Il a toujours recherché la gloire. Avant que l'évangile n'arrive en Samarie, il était au centre de tous les regards, il avait du succès et tout le monde avait recours à lui. Il tenait à garder cette notoriété et voulait même l'accroitre en y ajoutant le nom de Jésus. C'est l'œuvre de son « moi ». C'est son « moi » qui le guidait, qui contrôlait sa vie, qui était son dieu tout simplement, comme c'est le cas de bon nombre de croyants dans les églises.
Très souvent, le « moi » n'est pas patient ; même s'il lui arrive d'avoir une attitude semblable à la patience, c'est de manière intéressée. Le « moi » est toujours prêt à inviter Jésus à faire ce qu'il ne pouvait pas faire sans le Seigneur. Combien ne donnent-ils pas des offrandes faramineuses juste parce qu'on leur dit qu'ils seront bénis en le faisant ? Le « moi » accepte de se soumettre à Jésus par intérêt. Il peut ressentir une forte émotion au point de pleurer, pourvu que cela contribue à accroitre ses intérêts et qu'il reçoive ce qu'il veut. Il peut aller jusqu'à suivre une formation pour accroitre ses connaissances, conformément à ses intérêts. Le « moi » peut s'avérer très stratégique et intelligent. Il est prêt à payer le prix nécessaire pour atteindre ses objectifs. La Bible ne dit-elle pas que Simon était très attaché à Philippe ? Ce dernier pouvait le prendre pour un zélé de l'évangile et pourtant, il n'en était rien !
Le « moi » cherche à s'imposer par tous les moyens, il a sa manière de travailler qui est différente de celle de Dieu. Il cherche à obtenir par force ce que Dieu veut lui donner par grâce. Le « moi » ne peut attendre le temps de Dieu. C'est le cas de Jacob à qui Dieu a promis, bien avant sa naissance, qu'il aurait la supériorité sur son grand-frère. Genèse 25 : 23 : « Et l'Eternel lui dit : deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit ».
Mais par ruse et subtilité, Jacob a cherché à obtenir ce que Dieu lui avait déjà pourtant accordé par promesse. Jacob est l'exemple type de l'homme poussé par le « moi » plusieurs fois dans sa vie. C'est pour cela qu'il a beaucoup souffert de sa marche selon le « moi », en dépit des bénédictions qu'il a pu obtenir. Il l'a confessé face à Pharaon dans Genèse 47 : 9 : « les jours des années de mon pèlerinage sont de 130 ans. Les jours des années de la ma vie ont été peu nombreux et mauvais …. ». Peut-être que, comme Jacob, les blessures que vous connaissez dans votre vie proviennent de votre « moi ».Celui qui est conduit par le « moi » est impatient, il est prêt à prendre ses promesses par ses propres forces.
David, par contre, a cru en la promesse de Dieu selon laquelle il serait roi et pendant une dizaine d'années, il a été fugitif dans la forêt, cherchant à échapper à Saul. Il a eu dans 1 Samuel 24, plus d'une fois l'occasion d'en finir avec Saul, mais il s'est refusé à porter la main sur le roi, par précipitation, afin de vite entrer dans son héritage. Il a attendu le temps de Dieu. Il avait foi en Dieu et en sa promesse.
Un autre homme, Jéroboam, avait reçu les mêmes promesses que David :
1 Rois 11 : 37-58 : « Je te prendrai, et tu régneras sur tout ce que ton âme désirera, tu seras roi d'Israël. Si tu obéis à tout ce que je t'ordonnerai, si tu marches dans mes voies et si tu fais ce qui est droit à mes yeux, en observant mes lois et mes commandements, comme l'a fait David, mon serviteur, je serai avec toi, je te bâtirai une maison stable, comme j'en ai bâti une à David, et je te donnerai Israël »
Mais en dépit de cette promesse, Jéroboam va commencer à agir par le « moi » en cherchant à stabiliser son royaume à sa manière, allant jusqu'à faire fabriquer deux veaux d'or, amenant ainsi le peuple entier à pécher contre Dieu (1 Rois 12 : 26-31). Le Seigneur, au chapitre 14, a fini par changer d'avis à son égard.
Samson, malgré l'onction qu'il avait reçue à la naissance (Juges 13 : 5), a laissé son « moi » abréger sa vie. Oui, son « moi » l'a conduit à sa perte (Juges 14 à Juges 16). On peut donc avoir l'onction mais être tout de même dirigé par son « moi ». C'est d'ailleurs ce qui détruit bon nombre de serviteurs de Dieu.
C'est le « moi » qui a détruit le roi Saul (1 Samuel 15 : 1-30). Il a reconnu qu'il a péché mais tout ce qui le préoccupait, c'était de sauver les apparences, d'être honoré devant le peuple et les anciens. C'est son « moi » qui importait, plus que sa repentance vis-à-vis de Dieu (1 Samuel chapitre 15 : 24-31). Le « moi » vous amène à avoir des repentances superficielles.
APOTRE DE REVEIL LG. PENIEL