7 décembre 2011
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Bartimée est profondément convaincu, avec ses contemporains que l’arrivée du Messie doit apporter enfin un grand détournement de situation. Il se rappelle en effet, selon Esaïe : « Ce jour là s’ouvriront les oreilles des sourds et les yeux des aveugles. Et alors le boiteux bondira comme un cerf et le meut criera de joie, car les eaux jailliront dans le désert et, la steppe des torrents couleront. » (Esaïe 35.5-6)
Pour Bartimée, l’aveugle, l’heure de ma délivrance (ma saison) a donc sonné. Il ne faut surtout pas la laisser passer. D’où, il crie, c’est ma saison, je ne laisse pas faire, le fils
de David est venu aussi pour moi, Le cri de l’aveugle bute à une opposition des disciples et pèlerins (pôlloi) v49) mais qui n’arrivent pas à le convaincre de se taire. C’est
alors que Jésus lui adresse la parole, « appelez-le » cette invitation pleine d’amour fait taire les disciples et pèlerins à le faire changer d’avis. Aussitôt, ils disent, « courage, il t’appelle
! »Bartimée jette son manteau et bondit près de Jésus.
Le vêtement est signe d’identité, (semite) Bartimée se dépouille de ce qui fait son identité aux yeux de ceux qui le croisent chaque jour sur le bord de la route. D’une certaine
manière, il abandonne ses défenses, ses protections, la carapace derrière laquelle il se protégeait des autres, de la douleur de l’exclusion sociale. Il avance à pas de course, tout nu vers Jésus
pour exposer sa faiblesse et ses difficultés.Pour l’amener à affirmer sa foi en lui, le Seigneur lui pose une belle question riche de sens : « que veux-tu que
je fasse pour toi » (v51).
Car plus tard Jésus lui dit ta foi t’a guéri plutôt que ma puissance t’a guéri.
IL est intéressant de relever trois éléments dans la réponse de Bartimée :
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Maître (Rabbouni ou Rabbôni), littéralement « mon Seigneur, mon Maître » une forme emphatique de Rabbi (épitaphe diskalon Rabbi). Cette désignation ne s’adresse pas à n’importe quel maître (enseignant). Rabbouni a un sens particulier, il réduit la distance, il manifeste l’intimité. Il s’agit d’une rencontre qui touche le cœur de Bartimée et toute son existence.
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La précision de la demande « que je recouvre la vue. » la forme verbale anblepein (v51) montre que l’infirmité de Bartimée n’est pas accidentelle, il s’agit d’une cécité congénitale. J’aime cette réponse car Bartimée a compris qu’à Jésus on ne demande pas l’aumône, mais une guérison véritable, une nouvelle saison.
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Jésus se comporte en roi à l’égard de l’aveugle. Il ne s’approche pas de lui, mais il le fait venir jusqu’à lui. Il ne touche pas le malade mais le guérit par sa seule parole.
Bartimée a su saisir l’opportunité de passage de Jésus comme un signe de sa saison.La scène termine par cette déclaration de Jésus : « va ta foi t’a guéri » (v52) qui annonce la
nouvelle saison pour Bartimée.
APOTRE DE REVEIL LG. PENIEL