6 décembre 2011
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- MARC 10:46-52
Rappelons le cadre historique de ce miracle que nous avons appelé « la guérison de l’aveugle de Jéricho ». Le récit
commence par une affirmation intéressante « ils arrivèrent à Jéricho » (Kai erchonthai eis Ierichô) (v46). Cette expression désigne le cortège formé de
Jésus suivi de ses disciples (v32), ils entrent dans la nouvelle ville de Jéricho construite au premier siècle par Hérode le Grand. Cette ville était située au sud-est de la Jéricho
biblique à 250 m au-dessous du niveau de la mer. Hérode le Grand y avait érigé son palais d’hiver. IL s’agit d’une belle ville, aussi appelée cité des palmiers et des orangers, elle
était réputée pour son bon climat de fraîcheur. Plusieurs caravanes de pèlerins Juifs de la Galilée et de Décapole arrivés à Jéricho par Pérée pour se rendre à Jérusalem afin de célébrer la Pâque
se joignent au cortège de Jésus. Ils ont à parcourir un trajet de 25 à 30 Km pour arriver dans la ville sainte. Jésus avait résolu d’entrer à Jérusalem avec la plus grande publicité, et de
se présenter au peuple et au Sanhédrin en sa qualité de roi. C’est son heure, l’heure de sa manifestation, attendue dès longtemps par Marie dans Jean 2.4.
Il convient de préciser que nous laissons à la théologie biblique les questions d’harmonisation des textes de Matthieu, Marc et Luc.
À la sortie de la ville par la porte ouest, était assis un aveugle qui demandait l’aumône, nommé Bartimée (bartimaios), le fils (araméen bar) de Timée. L’étude du nom de cet
aveugle est assez riche, bar= fils, Timée (Timaios)= en grec araméen signifie honneur, cosmopolite, Bartimée signifie fils d’honneur.
Bien qu’il porte un nom de distinction, sa vie est en contradiction avec le sens même de son nom. C’est un homme marginalisé, il vit au bord de la route pour vivre de la mendicité,
souffrant de l’exclusion sociale. L’arrivée du cortège, pressé et bruyant, éveille la curiosité de l’aveugle. Il s’informe et apprend que Jésus de Nazareth va
passer.Il se dit ; c’est aujourd’hui ma saison, ce n’est pas un hasard que Jésus passe par cette porte et que je sois là à cette heure même ; ceci est un signe que Dieu veut intervenir dans ma
situation. Aussitôt renseigné, il pousse sans arrêt un cri de foi : « fils de David, aie pitié de moi ! »
Il emploie un titre messianique qui exprime le mieux l’espérance de la restauration d’Israël, l’accomplissement des anciennes prophéties.Le « fils de David »,
c’est le roi dont Dieu a parlé jadis à David par la bouche du prophète Nathan: « 12 En effet, quand ta vie sera finie et que tu auras rejoint tes ancêtres, je
désignerai un de tes fils. Il sera roi après toi, et j’établirai solidement son pouvoir…..16 Quelqu’un de ta famille sera toujours roi après toi. En effet, le pouvoir royal de ta famille
sera établi pour toujours. » (2 Samuel 7.12,16)